[Challenge] Challenge de l'été 2016 [terminé]

Dans cette section du forum retrouvez le Ciné-Club, à savoir les films que les cinenautes décident de voir ensemble. On y retrouvera dans un premier temps le Film du mois, à terme d'autres visionnages s'y grefferont
Eparm12

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Eparm12 »

@coyote0704 : Salut! D'accord, je vois. Ow, je ne le savais pas! Je suis à la fois surprise et admirative. Tout en sachant qu'il a d'indéniables talents d'écriture, je ne peux m'empêcher de me dire que le scénario de The Truman Show est très différent de ce qu'il a l'habitude de rédiger. J'ai beaucoup aimé ce film également. Time Out est un film original et intéressant dans sa première partie, mais s'avère décalé dans sa seconde, alors j'imagine que c'est peut-être à cause de cet aspect qu'il ne t'a pas marqué, comme tu dis, et qu'il m'a un peu déçue de mon côté. J'ai adoré ce film, que je considère comme son meilleur, et te le conseille absolument.
Je suis entièrement d'accord! Je n'en étais pas au courant mais je le retiens, merci beaucoup pour l'info. :D

Film numéro 4 : Still Walking de Hirokazu Kore-Eda.

Still Walking est un drame familial, dont la simple histoire se complexifie à mesure que le film progresse dans son avancée, parce qu’il n’a pas de scénario en tant que tel, mais une intrigue subtile résidant dans les sentiments éprouvés par les personnages, et les liens familiaux ou non pour certains qu’ils entretiennent. Durant ce film, le temps s’arrête et l’on se repose au sein d’une famille tout ce qu’il y a de plus ordinaire, se réunissant lors du déjeuner, puis du dîner pour ceux demeurés jusqu’au lendemain, chez les grands-parents paternels.
Je n’ai vu aucun autre film en compétition cette année-là, mais la victoire de celui-ci du prix de la mise en scène me paraît justifiée. La réalisation est maîtrisée et efficace : les images sont précises, magnifiques, sobres et éclairées au naturel, la photographie est sublime, la musique répétitive mais très jolie et mélancolique, et les acteurs sont très bons. Les dialogues sont très bien écrits.
Il s’agit d’une tranche de vie, réaliste et pudique, s’attardant sur chacun des protagonistes qui sont bien développés malgré leur nombre important, révélant leurs relations du passé et du présent, qui s’entrechoquent. L’ensemble est fin, le résultat est beau. Le film a su parfaitement convoquer, retranscrire et nous transmettre ces ressentis délicats qu’il manie avec virtuosité. Le ton est d’une grande justesse, mais j’avais l’impression d’être parfois en retrait, à l’extérieur de la maison dans laquelle le film entier se déroule, et à l’écart de l’histoire de cette famille, comme si je n’y avais pas ma place, et je n’ai pas apprécié l’indifférence que semblaient montrer les personnages envers les uns et les autres. De plus, le film est lent, rythme contemplatif qui ne m’a pas dérangée, mais les longueurs dont il est pourvu m’ont ennuyée.


:arrow: Liste de bronze.

Film numéro 8 : Dans Ses Yeux de Juan José Campanella.

J’ai bien aimé Dans Ses Yeux !
Il s’agit d’un film argentin au très bon scénario, construit de deux intrigues superposées : en premier lieu, nous assistons au déroulement d’une enquête menée par des avocats sur le meurtre d’une jeune femme vingt années plus tôt, et en second lieu, le projet et la romance du personnage principal et de sa supérieure, ayant eux-mêmes autrefois enquêté sur ce meurtre.
L’histoire d’amour ne m’a pas intéressée bien qu’elle soit émotionnellement juste et très touchante, en revanche, l’enquête m’a captivée de son commencement jusqu’à sa fin, cruelle, et à laquelle je m’attendais, alors que j’aurais préféré qu’elle me surprenne, comme je le fus durant l’enquête, s’avérant très bien écrite, rythmée, pleine de rebondissements et menée sans incohérence jusqu’à la révélation finale. Chaque indice fragmenté s’imbrique parfaitement avec les autres, reconstituant le prisme dans lequel le mystère du film se résout et nous apparaît limpide, comme dans de l’eau. Cette restitution du scénario est passionnante à effectuer, n’étant pas compliquée mais logique.
La réalisation est très bonne, le plan-séquence dans le stade en témoignant, les images sont magnifiques, je pense notamment aux couleurs chaudes et froides à la fois qui les subliment, la musique est très jolie, et les acteurs sont excellents. J'ai eu un coup de cœur pour le principal et celle interprétant sa supérieure et amie. Les dialogues sont une fois de plus très bien écrits.
Les seules choses que je reproche à ce film sont sa narration peu originale, alternant les séquences au présent et les flash-backs, procédé que je n'aime pas, et le fait que je sois parvenue à deviner la fin, ce qui n'est pas véritablement un défaut en soi mais une petite déception personnelle.
En somme, l'ensemble est émouvant, et j'ai passé un bon moment devant ce film méconnu, à tort, et que je conseille.


:arrow: Liste de bronze.

Film numéro 9 : The Wig de de Shin Yun Won.

The Wig est le premier film d'épouvante-horreur sud-coréen que j'ai regardé de ma vie et certainement le dernier. Enfin non. Pas le dernier parce que j'ai eu peur devant au point d'en faire des cauchemars, non. Le dernier parce qu'il s'agit d'un film sans intérêt, se situant dans un entre-deux peu confortable flirtant avec le bon et le navet. Cependant, je crois que je peux décemment dire que je l'ai détesté. Il est à voir pour les curieux et à fuir pour les amateurs du genre, parce que la réalisation n'est pas si mauvaise et s'avère contemplative mais pourvue de plans mal cadrés, les images sont belles quoique trop sombres parfois, la bande-son est peu originale, et les acteurs sont quelconques. Non, le véritable problème de ce film réside dans son scénario, qui est conceptuel. Après les tueurs en série, voici l'histoire de la perruque tueuse en série. On aura tout vu. Je n'ai pas encore visionné beaucoup de films sud-coréens pour l'affirmer, mais je devine que les Coréens sont fortiches pour réaliser d'excellents films mais aussi des films comme celui-ci, c'est-à-dire des navets. Bref, je ne le conseille pas à moins que vous ne vouliez rire devant, bien que ce ne soit pas le but recherché.

:arrow: Liste pas apprécié.

Film numéro 10 : Timbuktu d'Abderrahmane Sissako.

Sujet épineux que ce film-ci, qui m'a laissée mitigée après visionnage.

Tout d'abord, la réalisation est sobre et contemplative, les images magnifiques, la photographie sublime (l'Oscar est mérité) et la bande-son très jolie. Les acteurs sont quelconques hormis les enfants qui jouent mal. Sur le plan technique, ce film n'est pas mauvais c'est en partie pour ces éléments positifs que je ne l'ai pas dénigré. Parce que d'après moi, le plus grave n'étant pas ce scénario inexistant relevé par tout le monde ou que sais-je encore, mais le fait que je n'ai rien ressenti excepté de l'indifférence devant alors que je m'attendais à être surprise, choquée, bouleversée et complètement retournée par le propos terriblement actuel, comme on a pu le constater suite à l'attentat de Nice. Je le répète, mais je n'ai rien ressenti devant et c'est là certainement le problème.

Ensuite, le film est lent et sa lenteur ne m'a pas dérangée car il me faut préciser que je suis une bonne cliente quand il s'agit de film contemplatif comme vous avez pu l'observer, mais encore faut-il qu'elle soit justifiée, ce qu'elle n'est pas ici.
Je reviens sur le scénario que tout le monde considère comme inexistant, ce que j'évoque déjà plus haut, ce que l'on peut penser, mais je ne suis pas totalement d'accord avec ce rejet : il y a bel et bien un scénario, faiblard, certes, mais pas celui auquel on s'attendait et qui fait que la plupart des spectateurs dont moi ont certainement été pris de court et désorientés par ce qu'ils ont vu. En effet, on suit l’histoire d’une famille vivant hors de la ville, sur laquelle se répercute la tyrannie que fait régner les djihadistes dans cette ville, et ainsi montrer l’impact qu’ils ont à tous les niveaux. Les dialogues sont très bien ou mal écrits, tout comme certaines scènes se révèlent passionnantes et d'autres ennuyeuses, comme s'ils ne faisaient pas partie intégrante du même film. De plus, l’ensemble n’est pas réaliste et renvoie une image adoucie de l’horreur que font subir les djihadistes au monde entier.


:arrow: Liste vu aussi.
Modifié en dernier par Eparm12 le mer. sept. 21, 2016 11:51 am, modifié 4 fois.
Alixann

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Alixann »

Je valide un premier film pour l'Asie. J'ai écouté le Secret des Poignards Volants de Zhang Yimou.

C'est un très beau film, visuellement parlant. Les décors, les costumes, les couleurs, tout m'a plu. L'histoire me plaisait aussi jusqu'à la fin. Je ne l'ai pas vraiment aimé. Habituellement j'aime ce genre de film avec des héros qui semblent voler, un peu comme Tigre et Dragon.
Donc, je l'ai mis dans ma liste de bronze parce que ce n'est probablement pas un film dont je vais me souvenir mais j'ai passé un agréable moment à le regarder.

Ma fiche est également à jour.

2 films de vus
VERTVERONESE

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par VERTVERONESE »

Bonjour tout le monde !

Me revoici pour ma 5e et dernière étape en mode Baroudeur : Le Chili, avec La Danza de la Realidad de Alejandro Jodorowsky.

Cette fois-ci je m'attaque donc au genre du biopic, genre que je n'affectionne pas particulièrement à l'origine mais qui, cette fois-ci, m'a vraiment plu.
Le réalisateur (que j'ai découvert à cette occasion avec plaisir) nous raconte donc son enfance au sein d'une famille déracinée. En se basant sur la réalité de sa ville, il avait pour objectif de la poétiser grâce à ce long pour montrer le chemin que fut sa vie. C'est donc philosophie et imaginaire qui se mêlent pour raconter une vie.

Donc évidemment, j'étais OBLIGEE d'adorer. Je n'ai pas forcément compris toutes les images qu'il utilise, tous ses codes d'associations d'idées, mais ce n'est pas un problème pour l'intrigue. On comprend que c'est avant tout la rédemption d'un père perdu auprès de son fils qui se joue, et pas tellement l'histoire du réalisateur lui-même. Pour "illustrer" tous les enjeux de son histoire, il a créé une galerie de personnages tous plus abracadabrantesques les uns que les autres, comme sortis d'un conte pour enfant un peu (beaucoup) glauque, et sincèrement, j'ai adoré. En particulier le personnage de Théosophe, cet sorte de bouddhiste un peu perché qui apprend au jeune Alejendrito à méditer. Chaque personnage à sa particularité, qu'il soit réel ou fictif. La mère qui ne peut parler sans chanter, les manchots, les nains, les prostitués... Même le père en vient à développer un "handicap"... Bref, je n'en dit pas plus si toute fois vous auriez envie de voir ce long, mais j'ai beaucoup apprécié cette tentative de poétiser la faiblesse de chacun, ce rapport entre physique et intellectuel qui est presque un fil rouge de l'intrigue...
Mais qui dit biographie dit forcément contexte historique, et évidemment, il y en a un ici. Cependant, il est encore une fois poétiser afin d'amener le spectateur à une réelle interrogation sur l'origine, sur l'emigration, la reconstruction de soi, et ce tant au niveau de l'enfant que du père. Tous deux se cherchent l'un par rapport à l'autre (et cela passe par quelques scènes un peu choc), mais aussi par rapport à la société et au monde dans lequel il vit. Père et fils sont comme un miroir l'un pour l'autre.
Enfin, s'il y a bien une chose sur laquelle je n'ai rien à redire c'est sur toute l'esthétique de l'oeuvre. Aussi bien du point de vue musical que visuel, j'ai juste adoré l'univers de Jodorowsky, et je pense m'intéresser au reste de sa filmographie après ça. Il raconte une histoire assez dure en réalité, mais il parvient à y mettre des couleurs et des notes douces qui nous font toujours entrevoir le rayon de soleil derrière le nuage. Chapeau bas, monsieur. Sans parler des acteurs qui, tous, sans exceptions, m'ont bluffé. Avec mention spéciale pour Brontis Jodorowsky qui joue le père dans le film, mais qui dans la vraie vie est le fils aîné du réalisateur... Sacré mélange tout ça.

BREF, je l'ai vraiment adoré adoré (je crois que vous l'aviez compris). Je pense donc le classer au moins en Liste d'argent, voire en Liste d'or et il est en 2e position sur 5 derrière Mary et Max.

J'ai donc bouclé le mode Baroudeur, et m'attaque à présent au mode Mal du Pays pour l'Europe afin de boucler le mode Globe Trotter pour lequel je me suis inscrite.

Bonne continuation à tous !!
coyote0704

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par coyote0704 »

Bonjour à tous,

Pour mon deuxième film d'origine européenne, je devais voir Anna Karénine. Mais nous sommes allées voir Irréprochable, film français, au cinéma donc je modifie un peu ma liste. Et voici ma critique :

Nous sommes allés voir ce film car un ami nous l'a proposé et quand nous avons vu la bande annonce, nous nous sommes dit qu'elle était particulièrement prometteuse. Du coup, la première chose qu'il faut signaler concernant ce film c'est ATTENTION : la bande annonce est loin de refléter ce qu'est le film. On a plutôt la sensation d'un film policier ce qui n'est pas du tout le cas : c'est un film purement psychologique. Malgré cela, il aurait pu être intéressant car nous ne sommes pas contre ce genre mais c'est un film vraiment très particulier. La moitié de la salle (qui était loin d'être remplie je vous l'accorde) est partie pendant la séance. En effet, il est tout d'abord très compliqué de s'attacher au personnage principal : cette femme qui plonge, petit à petit, dans la folie. Ensuite, du fait du thème du film, on se retrouve avec quelque chose d'assez lent et beaucoup de scènes plutôt gênantes voir dérangeantes. Cependant, pour ces mêmes raisons, le film reste intéressant. Et Marina Foïs est quand même une excellente actrice (elle ne déroge pas à la règle ici). Du coup, il est difficile de savoir où le placer. Cela ne reste clairement pas un indispensable pour moi mais je peux également admettre qu'on puisse l'apprécier.

Il se place donc dans ma catégorie "J'ai vu aussi".

A très bientôt !
Paulinette11

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Paulinette11 »

Je termine ce challenge avec mes deux derniers film pour valider le continent américain et mon dernier film pour le continent européen.
Et je commence le mode BONUS Just for fun double mal du pays en commençant avec le continent Américain et j'attaquerai ensuite avec l'Asie
http://cinenode.com/forum/viewtopic.php ... 817#p11817
10/10 +2
Alixann

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Alixann »

Je valide mon deuxième film pour l'Asie avec Le Château Ambulant de Hayao Miyazaki. Le film est d'origine japonaise.

Je n'écoute pas souvent des animés mais un ami étant en visite à la maison, il m'a proposé ce film. Au final, j'ai bien aimé. J'ai trouvé drôle le fait que Sophie ne semble pas plus désemparée de passer de 18 à 90 ans et les réactions de Calcifer étaient vraiment marrantes. Les personnages sont attachants, les dessins sont vraiment beaux et la fin est prévisible. Je l'ai classé dans ma liste d'argent.

3 films de vus sur 10

* Je regarde beaucoup d'autres films mais ils sont déjà dans mes listes et je veux de nouveaux films pour le défi :)*
Eparm12

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Eparm12 »

Le Tout Nouveau Testament de Jaco Van Dormael.

J'ai été très déçue de ce film, qui au lieu d'être une comédie comme annoncé au départ, s'avère être un film assez sombre et pesant, voire "malaisant", et qui ne tient pas ses promesses. J'ai posté mon véritable commentaire aussi long que les chutes du Niagara sur la page du film, alors je préfère en écrire un résumé ici :

J'ai avant tout regardé ce film parce que j'ai trouvé le synopsis absolument génial, mais son potentiel est très mal exploité de mon point de vue.
On peut considérer que le film est alors divisé en deux parties distincte. La première est assez drôle et délicieusement cynique, introduisant Dieu, sa femme et sa fille Ea. Tous les personnages sont caricaturaux mais j'ai adoré celui de Dieu, qui est manichéen, certes, mais bouffon et bruyant, comique somme toute. De plus, il est fidèle à la présentation que l'on fait de lui sur l'affiche du film. Cependant, plus le film avançait, plus la mise en scène m’a agacée pour finalement me fatiguer et me perdre peu à peu en cours de route, à cause d’un changement de ton mais pas d’atmosphère se superposant qui ne fut pas de mon goût, le tournant que prenant le film suite à la sortie d’Ea de chez elle me déplaisant fortement (cf. la seconde partie).
Encore une fois, l’intrigue n’est pas idiote en soi, mais se révèle mal écrite car ponctuée d’un tas d’incohérences qui la rendent idiote, alors qu’elle partait plutôt bien. Elle demeure tout de même originale et assez subtile : j’ai beaucoup aimé les petits détails sur lesquels on s’attarde au début à propos du trio de personnages divins, tels que les lubies de la mère qui prennent du sens tout le long du film, car il y a énormément de choses qui font écho à d’autres, rehaussées par la construction bancale mais travaillée du scénario, ce qui lui confère un côté fin, mais si la première partie est très bonne, je n’ai pas adhéré à la seconde acidifiée puis sucrée, les histoires des apôtres et leur enchaînement ne m’intéressant tout simplement pas, et je me suis ennuyée ferme jusqu’à la fin. Parce qu’en plus du trio principal qui n’évolue aucunement, il est question par la suite de six apôtres, et qu’il s’agit donc de les introduire et de développer six personnages pour que chaque histoire s’imbrique avec les autres et constituent le fil rouge menant jusqu’au nouveau testament, toujours dans la continuité du synopsis de départ, ce qui n’a pas été bien effectué d’après moi.
Je ne me suis pas sentie un seul instant concernée par ce que je regardais ou éprouvé un quelconque sentiment à l’encontre des personnages, qui sont atypiques et étranges, ce qui aurait pu susciter mon intérêt, mais dès que l’on prétend piocher des apôtres au hasard, on nous impose des personnages qui sont éloignés de nous autres, spectateurs, ce qui rend difficile notre identification à eux, qui sont infiniment tristes et seuls, et tout sauf attachants car pathétiques, et manquant de fond et de simplicité. On a voulu écrire et mettre en scène six personnages complexes et déviant de ce que l’on nous annonce au départ, alors j’ai été déçue parce qu’ils n’ont pas réellement de consistance. En revanche, je reconnais que leurs histoires sont malgré tout uniques et les liens qu’ils noueront par la suite imprévisibles pour certains.

Pour revenir sur le changement de ton et d’atmosphère qu’adopte le film dans la seconde partie, la première est donc cynique et la seconde loin d’être comique mais plutôt sombrement poétique et contrastée, et j’ai apprécié ce nouveau décalage bien que ce fut précisément à partir de ce moment que je m’abandonnais à différentes substances hallucinogènes. Décalage qui, soit dit en passant, crée des longueurs. Par ailleurs, il semble honorer d’autres films dont il se serait inspiré, comme s’il leur faisait référence, mais encore une fois, le tout est filmé de manière contemplative et les scènes s’étirent et durent plus longtemps qu’elles n’auraient dû. Ce style de réalisation ne me dérange pas d’ordinaire, mais il n’est pas justifié ici.

Au fait, la bande-annonce est complètement nulle, alors ne vous y fiez pas.

En clair, et cela justifie mon commentaire, ce film n’est décidemment pas mauvais mais son concept est si extraordinaire, que l’on est en droit d’en vouloir un meilleur traitement. Ah et ce film est censé être aussi un film reprenant les fondements de la religion chrétienne, mais si on n’y connaît pas grand-chose, ce n’est pas la petite explication bâclée d’Ea au commencement qui permet de combler les trous. Il aurait été d’autant plus appréciable que le film prenne davantage le temps de se fortifier un ancrage solide, ce qu’il tente de faire sans rien approfondir et sans jamais aller jusqu’au bout de ses bonnes idées, superficielles.

Pour finir, la réalisation est sobre et pourvue de jolis plan mais s’avère assez quelconque alors qu’elle était bien plus marquante dans Toto Le Héros, par exemple, et j’ai détesté l’utilisation monotone et répétitive, à la limite de la dépression, de la voix off comme procédé de narration de l’histoire, que je qualifie toujours de facilité scénaristique. En plus, le personnage se tourne vers l’écran pour nous la raconter en nous fixant droit dans les yeux, et même si cette mise en abyme est intéressante, j’aurais nettement préféré un autre mode de fonctionnement. La bande-son est très bonne, à la fois classique et moderne, et les dialogues étrangement écrits mais à la fin, on se demande qu’est-ce qui n’est pas étrange dans ce film, parfois beaux et poétiques, d’autres fois incompréhensibles ou douteux. Enfin, le casting n’est pas fabuleux. Hormis Dieu, les acteurs sont effacés ou mauvais : les enfants sont mauvais car inexpressifs, je n’ai d’ailleurs pas aimé l’interprétation de la petite fille qui joue Ea, et les seuls à se démarquer sont François Damiens et Catherine Deneuve, parce que ce sont de grands acteurs et que je les aime bien. Je n’affirme pas qu’ils jouent mal dans ce film, mais ce sont loin d’être leurs meilleurs rôles à ce jour. Je ne me souviens d’aucun autre et c’est bien dommage.

Pour conclure, je pense que Le Tout Nouveau Testament passe ou casse. Je ne le conseille pas mais ne le déconseille pas non plus, parce que j’imagine qu’il y en a bon nombre qui l'adorent tout comme le détestent, alors je me risque seulement à ajouter qu’il faudrait que chacun s’en fasse sa propre opinion, car personne ne l’appréhendera de la même manière.


:arrow: Liste vu aussi.
Modifié en dernier par Eparm12 le lun. sept. 12, 2016 5:57 pm, modifié 1 fois.
Paulinette11

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Paulinette11 »

Récapitulatif mis à jour, fini le mode just for fun mal du pays amérique.
http://cinenode.com/forum/viewtopic.php ... 817#p11817
Maintenant j'attaque le mode just for fun mal du pays Asie
Alixann

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Alixann »

Bon, j'ai regardé Snowpiercer, le Transperceneige et comme plusieurs sources donnaient plusieurs origines, j'ai décidé de le mettre en Europe. C'est donc mon premier film pour ce continent.

J'ai adoré ce film. Les images sont belles, on ressent bien l'atmosphère de chacun des wagons. Ensuite le jeu des acteurs. J'avoue, au départ c'est la présence de Chris Evans qui m'a poussé à écouter ce film. Mais il est méconnaissable! On est loin de Johnny Storm et de Captain America! Il est vraiment bon, sa performance est super! Tilda Swinton est également excellente! Elle est méconnaissable, encore plus que Evans. La fin est surprenante, je ne m'y attendais pas. Finalement, j'ai été agréablement surprise par ce film et je l'ai classé dans ma liste d'or.

4 films de vus sur 10

Je rajoute un film.
Aujourd'hui je suis allée voir Suicide Squad au cinéma. Donc, je l'ajoute en Amériques.

Si je me fiais à la bande-annonce, ça s'annonçait génial. Si je me fiais aux critiques, ça s'annonçait mal... Comme je préfère toujours me faire ma propre idée, je suis allée.

Je n'ai pas été déçue, j'ai bien aimé. Pas le film du siècle mais un bon divertissement et c'était ce que je voulais. J'aurais voulu voir plus de Joker et voir certains personnages être plus développés mais bon... Harley Quinn est, selon moi, le point fort du film. J'ai bien aimé la musique aussi.

Donc, j'ai fini Amériques :)

5 films de vus sur 10

Comme je ne veux pas publier plusieurs messages de suite, j'édite.

Je viens de finir Becoming Jane, l'histoire d'amour de Jane Austen et de Tom Lefroy. J'ai bien aimé, surtout que déjà en partant, j'aime beaucoup James McAvoy. Je ne suis pas une fan des films romantiques mais je suis une grande fan de Jane Austen et en particulier d'Orgueil et Préjugés.
Bon divertissement, les décors et les costumes sont beaux, le jeu des acteurs est bien.
Je le place donc dans Europe et je termine ce continent!

6 films de vus sur 10
pwachevski

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par pwachevski »

Tout d'abord, petit point information, je rappelle à tous les participants qu'il ne vous reste plus qu'un mois pour réaliser le challenge, qui s'arrêtera le 21 septembre !



Ensuite, je valide enfin un quatrième film pour ce challenge, avec Bright Star de Jane Campion, pour l'Océanie (réalisatrice néozélandaise mais film australien)

Si j'avais prévu dès le départ de voir un film de Jane Campion que j'adore, j'ai pas réussi à me procurer le film que je voulais voir (Un ange à ma table) et j'ai du me rabattre sur Bright Star, qui m'inspirait moyennement. Mes craintes se sont avérées fondées : une histoire à la Jane Austen, mais pas écrit à par Jane Austen, et sans son talent, ça prend pas. C'est trop prévisible, trop mièvre et trop romanesque pour qu'on n'y croie vraiment. Le personnage principal, Fanny Brawne, est tout simplement insupportable. Les costumes et décors sont parfois cheap et pas assez réalistes, et ne nous plongent pas vraiment dans l'ambiance, ce qui n'arrange rien.

Par contre, le casting est sympathique et je n'ai aucune déception sur la réalisation de Jane Campion, qui est d'une beauté et d'une finesse rare, et que j'adore toujours autant. Rien que pour cette raison, j'ai malgré tout trouvé le film assez agréable à regarder, et je l'ai mis dans la liste bronze.



Edit : j'ai vu mon 5ième film également, avec Difret de Zeresenay Mehari, qui est un film africain.

Alors je suis un peu embêtée car l'intention du film est vraiment louable, le thème traité est fort, le message qu'on veut faire passer est important... J'aurais adoré dire que j'ai aimé ce film. Mais non, ça prend pas. Trop de maladresse dans l'écriture et dans le rythme (trop rapide) rendent l'ensemble bien trop froid pour le spectateur, qui est du coup pas emporté par ce drame. J'ai ressentie aucune émotion, alors que vu le thème je m'attendais vraiment à être touchée et indignée.
La réalisation hasardeuse et la BO pas inspirée n'arrangent rien. J'ai presque eu l'impression de voir un banal film américain tant on y retrouve les mêmes défauts, les mêmes clichés et le même pathos. Il y avait aucun dépaysement. Néanmoins, les deux actrices principales sont plutôt bonnes dans leurs rôles.
=> Liste vu aussi
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